L'origine de Génuflexion
La génuflexion dans la prière
Rosweid, dans son Onomasticon, prétend que la génuflexion dans la prière est un usage très ancien dans l'église, et même dans l'ancien Testament ; mais on ne la faisait autrefois que comme les chartreux la font encore aujourd'hui, en pliant seulement un peu les genoux. Cet usage s'observait toute l'année, excepté le dimanche ; et le concile de Nicée avait défendu la génuflexion pendant le temps qui est depuis Pâques jusqu'à la Pentecôte. L'église d'Ethiopie, qui est scrupuleusement attachée aux anciennes coutumes, a retenu celle de ne point réciter à genoux l'office divin. Les Russes regardent comme une chose indécente de prier Dieu à genoux ; et les Juifs le prient toujours debout.
Une marque de soumission
La génuflexion est aussi, depuis longtemps, une marque extérieure de soumission et de dépendance d'un homme envers un autre homme. L'usage de la génuflexion passa de l'Orient dans l'Occident ; Dioclétien l'avait introduit, et Constantin l'adopta ; il arriva de là que plusieurs rois, à l'exemple de l'empereur d'occident, exigèrent qu'on fléchit les genoux en leur parlant ou en les servant. Les députés des communes prirent la coutume de parler à genoux au roi de France. Les autres souverains suivirent le même exemple. En un mot, un vassal se vit obligé de faire son hommage à son seigneur, les deux genoux en terre.