L'origine de Géographie

La géographie, dans sa première origine, se réduisait, dit Goguet, à une connaissance aussi grossière qu'imparfaite de la distance et de la situation respective de quelques cantons. C'est à quoi se bornèrent vraisemblablement les premières recherches que l'on fit sur cette science. Mais dès que les différents peuples furent devenus un peu nombreux, dès qu'ils eurent lié quelque commerce les uns avec les autres, ils durent perfectionner leurs premières découvertes, et en faire de nouvelles.


Les premières connaissances en géographie

Ce que l'ancienne tradition rapporte sur les voyages et les conquêtes d'Osiris et de Bacchus, sur les expéditions de Ninus et de Sémiramis, sur l'étendue de l'empire formé dans l'Europe, dans l'Afrique et dans quelques parties de l'Asie, par les Titans, sont autant de témoignages des connaissances que l'on a eues en géographie dès les premiers temps. S'il en faut croire les traditions des Égyptiens, ce fut Hermès, autrement dit Mercure, qui leur enseigna les premiers principes de la géographie.


Les premières cartes géographiques

La première carte dont parlent les auteurs anciens est celle que Sésostris, le premier conquérant de l'Égypte, fit dresser pour mettre son peuple à même de juger du nombre des nations qu'il avait soumises à son empire.
Alexandre était toujours accompagné de ses deux ingénieurs, Diognète et Béton ; ils levaient la carte des pays que traversait le roi de Macédoine. C'était encore du temps d'Alexandre que florissait Pythéas, géographe de Marseille. Cet homme, passionné pour cette étude, parcourut l'Europe, depuis les colonnes d'Hercule jusqu'à l'embouchure du Tanaïs ; il avança par l'océan occidental jusque sous le cercle polaire arctique. Ayant remarqué que, plus il marchait vers le nord, plus les jours devenaient grands, il fut le premier à désigner ces différences graduelles de jours par climats.
Ce fut sous le règne d'Auguste que la description générale du monde, qui avait occupé les Romains pendant deux siècles, fut enfin achevée sur les mémoires d'Agrippa, et exposée aux regards du peuple, sous un grand portique construit exprès.
Privés d'instruments astronomiques et de machines convenables, les anciens n'ont jamais pu marquer d'une manière exacte la situation respective des mers, des continents et des îles.


La géographie en France

Les rois de France, jaloux de contribuer aux progrès de la géographie, ont encouragé les étrangers et les régnicoles qui s'appliquaient à cette science, par des pensions considérables et par des distinctions particulières.
Le géographe français qui s'est le plus distingué dans le XVIIe siècle est Nicolas Sanson d'Abbeville, né en 1600. Enfin, le commencement du XVIIIe siècle peut être regardé comme l'époque d'un renouvellement général de la géographie en France et dans tous les autres pays de l'Europe, auxquels il semble que ce royaume ait donné le ton. Jusqu'alors on ne connaissait guère l'application qu'on pouvait faire des observations astronomiques à la géographie. Le P. Riccioli, jésuite italien, l'avait entrevue le premier ; mais c'est aux Picard, aux de La Hire, aux Cassini, qu'on doit la grande entreprise de la mesure de la terre.


Les découvertes géographiques au fil du temps

« La géographie, est-il dit dans l'Annuaire du bureau des longitudes, pour l'année 1804, a fait depuis quelques années de grands progrès : les tables de la lune perfectionnées, les chronomètres multipliés, les cercles de réflexion employés sur mer, ont donné le moyen de déterminer les longitudes partout. Les voyages de Bougainville, Cook, la Peirouse, Vancouver et Marchand, nous ont mieux fait connaître la mer du Sud et les côtes de l'Amérique et de l'Asie ; l'intérieur de l'Afrique a été visité par Houghton, Mungo-Parck, Horner et Brown ; le nord de l'Amérique par Mackensie, le nord de l'Asie par Billings, la mer Noire par Beauchamp ; la Nouvelle-Hollande par Flinders, Baudin, et l'astronome Bernier.
L'Égypte a été décrite jusqu'au tropique par les commissaires de l'institut du Caire en 1799 ; l'Abyssinie l'a été par Bruce. Les Espagnols ont publié des cartes exactes de toutes les côtes d'Espagne et de celles de l'Amérique méridionale.
Les tables de la lune de M. Burg, que le bureau des longitudes va publier, et qui portent la précision à 10 ou 12, donneront à la méthode des longitudes une nouvelle exactitude. Les nouvelles équations déterminées par le C. Laplace, ont donné à ces tables le dernier degré de précision. »

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