L'origine de Sacrifice


Pratiqué depuis la plus haute antiquité

L'origine des offrandes est de la plus haute antiquité : Caïn offrit au Seigneur des fruits de la terre, et Abel lui fit l'hommage des prémices de ses troupeaux. Le législateur des Hébreux établit des sacrifices, dont les uns étaient sanglants et les autres non sanglants.


Les sacrifices dans la Grèce antique

Les Grecs s'étaient fait de tout temps un devoir de religion d'offrir à leurs dieux les prémices des biens de la terre, qui consistaient en fruits, en légumes, en gâteaux de froment et d'orge ; c'étaient là leurs premiers sacrifices. Dans la suite, lorsqu'on sacrifia des animaux aux dieux, on choisit toujours les plus gras et les plus sains, car les victimes devaient être sans défaut extérieur.
Dans les sacrifices, soit publics, soit particuliers, on faisait ordinairement dorer les cornes des grandes victimes, telles que des taureaux, des bœufs, des vaches et des génisses, et on les ornait de bandelettes et de guirlandes de fleurs ; pour les petites, comme les béliers, les brebis, les agneaux, les porcs, les boucs et les chèvres, on se contentait de les couronner de feuilles des arbres ou de fleurs des plantes consacrées aux dieux auxquels on les immolait.


Les sacrifices dans la Rome antique

Les Romains, au rapport de Plutarque, n'immolaient point dans le commencement d'animaux dans leurs sacrifices ; Numa, disciple de Pythagore, leur avait recommandé de n'offrir aux dieux que des fruits de la terre, des gâteaux de froment ou d'orge, du vin, du lait, du miel, et autres choses semblables ; mais bientôt après ils imitèrent les Grecs dans leurs sacrifices et dans toutes les cérémonies qui les accompagnaient.
Comme ils révéraient une infinité de dieux grands et petits, ils avaient adopté un nombre infini de sacrifices différents, et chaque divinité avait ses victimes favorites. Cependant ces sacrifices peuvent se réduire à trois sortes : les sacrifices publics, qui se faisaient au nom et aux dépens de la république qui fournissait les victimes ; les sacrifices particuliers, qui s'offraient au nom des familles, et que les pères transmettaient à leurs enfants ; les sacrifices étrangers, qui ne s'offraient qu'aux dieux des villes et des provinces conquises lorsque les Romains les avaient transportés à Rome avec leur culte, ce à quoi ils ne manquaient jamais.
Les sacrifices prenaient le nom des circonstances ou des lieux où on les faisait : on appelait donc ambarval (sacrificium ambarvale) le sacrifice pour les fêtes de la campagne ; nuptial (sacrificium nuptiale), le sacrifice qu'offrait la nouvelle mariée ; etc.


Le sacrifice de victimes humaines

La plupart des peuples ont immolé des victimes humaines. Les Phéniciens, les Égyptiens, les Arabes, les Chananéens, les habitants de Tyr et de Carthage, les Perses, les Athéniens, les Lacédémoniens, les Ioniens, tous les Grecs du continent et des îles, les Romains, les anciens Bretons, les Espagnols et les Gaulois ont été également plongés dans cette affreuse superstition.
On ne sait pas qui le premier osa conseiller cette barbarie. Que ce soit Saturne, comme on le trouve dans le fragment de Sanchoniaton, ou que ce soit Lycaon, comme Pausanias semble l'insinuer, il est certain que cette horrible idée fit fortune. L'immolation des victimes humaines faisait partie des abominations que Moïse reproche aux Amorrhéens. Les Moabites sacrifiaient leurs enfants à leur dieu Moloch.
Cette coutume sanguinaire fut établie chez les Tyriens et les Phéniciens ; les Juifs eux-mêmes l'avaient empruntée de leurs voisins. De la Phénicie elle passa dans la Grèce, d'où les Pélasges la portèrent en Italie.
Pline assure que l'usage d'immoler des victimes humaines subsista jusqu'à l'an 95 de J.-C., qu'il fut aboli par un sénatus-consulte de l'an 657 de Rome ; mais on a des preuves qu'il continua dans les sacrifices de quelques divinités, et entre autres de Bellone. Les édits renouvelés en différents temps par les empereurs ne purent mettre un frein à cette fureur superstitieuse ; et à l'égard du sacrifice des victimes humaines, prescrit en conséquence des vers sibyllins, Pline assure en avoir vu des exemples.
Les témoignages de César, de Pline, de Tacite et de plusieurs autres écrivains exacts, ne permettent pas de douter que les Germains et les Gaulois n'aient immolé des victimes humaines, non seulement dans des sacrifices publics, mais encore dans ceux qui s'offraient pour la guérison des particuliers. La nécessité de ces sacrifices était un des dogmes établis par les druides, fondé sur ce principe qu'on ne pouvait satisfaire les dieux que par un échange, et que la vie d'un homme était le seul prix capable de racheter celle d'un autre. Dans les sacrifices publics, au défaut de malfaiteurs, on immolait des innocents ; dans les sacrifices particuliers, on égorgeait souvent des hommes qui s'étaient dévoués volontairement à ce genre de mort.

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