L'origine de Vigne
Connu depuis la plus haute antiquité
La culture de la vigne fut l'objet des soins des plus anciens peuples. L'histoire sainte nous présente Noé comme l'inventeur de l'art de faire le vin, et nous apprend qu'il y avait dans la Palestine d'excellents vignobles, entre autres ceux de Sorec, de Sébama, de Jazer, d'Abel et de Chelbon. Les Égyptiens apprirent d'Osiris la manière de planter la vigne et de faire le vin. Servius et Eutrope attribuent à Bacchus la découverle du vin. Properce et quelques autres écrivains en font honneur à Icare, père de Pénélope ; et Athénée dit que la première vigne fut plantée en Sicile sur le mont Etna.
La culture de la vigne dans la Grèce antique
La culture de la vigne, connue dans la Grèce sous les Titans, fut négligée après eux ; mais Cadmus la remit en vogue dans la Béotie, 1519 ans avant l'ère chrétienne ; et lors de la guerre de Troie, les Grecs tiraient beaucoup d'argent de leurs vins. Ils vendaient fort cher ceux de Maronée, de Cos, de Candie, de Lesbos, de Smyrne et de Chio. Théopompe dit que ce fut Œnepion, fils de Bacchus, qui apprit aux habitants de Chio à cultiver la vigne, que ce fut dans cette île que se but le premier vin rosé, et que ses habitants apprirent à leurs voisins la manière de faire le bon vin.
La vigne dans la Rome antique
La vigne formait un objet intéressant de l'agriculture romaine. Numa passait pour être le premier qui enseigna à tailler la vigne, et, pour mieux établir cette pratique, il exigea que le vin employé dans les sacrifices serait le produit d'une vigne coupée avec le fer ; un journal de vigne, dans certains cantons, rapportait quatorze, et même jusqu'à dix-huit muids de vin. En Italie, la vigne était cultivée de diverses manières, comme elle l'est encore de nos jours, tantôt livrée à elle-même, tantôt soutenue par des échalas, tantôt mariée à des arbres.
La culture de la vigne dans les Gaules
Les Gaulois, longtemps avant Domitien, connaissaient la culture des vignes, puisque cet empereur les fit arracher, dans la crainte sans doute que la liqueur qu'elles procurent n'attirât les Barbares ; mais, étrangers à cette crainte, Probus et Julien les firent replanter.