L'origine de Rose
La rose blanche et la rose rouge
Sous le ligne de Henri VI d'Angleterre, en 1453, il y avait un descendant d'Édouard III, de qui même la branche était plus près d'un degré de la souche connue que la branche régnante. Ce prince était un duc d'York ; il portait sur son écu une rose blanche, et le roi Henri VI, de la maison de Lancastre, portait une rose rouge. Ce fut de là que vinrent ces noms célèbres consacrés à la guerre civile. La bataille de Bosworth, donnée en 1485, et dans laquelle périt Richard III, mit fin aux désolations dont la rose rouge et la rose blanche avaient rempli l'Angleterre ; et Henri VII, en épousant une fille d'Edouard VI, réunit en sa personne les droits des Lancastre et des York.
La rose d'or
L'usage où est le pape de bénir une rose d'or, le quatrième dimanche de carême, pour en faire présent à quelque église, à quelque prince ou princesse, ne s'est introduit que dans le XIIe siècle ; du moins il n'en est pas parlé plus tôt dans l'histoire. Alexandre III envoya la rose d'or à Louis-le-Jeune, roi de France. Jacques Picart, chanoine de Saint-Victor de Paris, dans ses notes sur l'histoire d'Angleterre, écrites par Guillaume de Neubourg, sur la fin du XIIe siècle, nous donne l'extrait de la lettre de ce pape au monarque en lui envoyant la rose d'or. « Imitant, y est-il dit, la coutume de nos ancêtres, de porter dans leurs mains une rose d'or le dimanche lœtare, nous avons cru ne pouvoir la présenter à personne qui la méritât mieux que votre excellence, à cause de sa dévotion extraordinaire pour l'église et pour nous-mêmes. »
C'est ainsi qu'Alexandre III paya les grands honneurs que Louis-le-Jeune lui avait rendus dans son voyage en France. Bientôt après les papes changèrent cette galanterie en un acte d'autorité par lequel, en donnant la rose d'or aux souverains, ils témoignaient les reconnaître pour tels ; et d'un autre côté les souverains acceptèrent avec plaisir, de la part du Saint-Siège, cette espèce d'hommage.