L'origine de Hydrogène


Le gaz hydrogène

L'hydrogène, d'après tous les travaux qui ont eu pour objet de rechercher sa nature et ses propriétés, est la base du gaz inflammable pur, qu'on a nommé, suivant la même marche de la nomenclature, gaz hydrogène. C'est un corps éminemment combustible, dont le caractère spécifique, source du nom qui lui a été donné, est de former l'eau avec l'oxygène qui le brûle.


Ses propriétés reconnues au XVIIIe siècle

Quoiqu'on eût depuis longtemps une connaissance quelconque de vapeurs inflammables naturelles des mines, des carrières de charbon de terre, ainsi que de celles qui se dégagent de plusieurs opérations de chimie, telles que les dissolutions métalliques dans les acides, etc. ; quoiqu'on eût écrit et remarqué leur propriété combustible et détonante, comme on le voit dans les ouvrages de Boyle, de Hales, de Boërhaave et de Stahl : ce n'est qu'en 1766 que Cavendish a bien reconnu l'existence de ce fluide élastique, et l'a bien distingué de tous les autres, en le recueillant en particulier et en examinant ses propriétés.
Priestley, Sennebier et Volta l'ont ensuite étudié avec soin dans la plupart de ses combinaisons. On l'appelait alors air inflammable ou gaz inflammable. En 1787, en le reconnaissant comme formé d'un être simple, fondu dans le calorique, et en distinguant soigneusement sa base d'avec le gaz lui-même, les chimistes pneumatistes français l'ont caractérisé par les mots gaz hydrogène et hydrogène.


L'éclairage public au gaz

A la fin du XVIIIe siècle, l'éclairage par le gaz avait été proposé et même essayé en France. Le brevet d'invention que PhilippeLebon prit, le 28 septembre 1799, prouve que dès lors cet habile ingénieur avait su apprécier l'importance de ce mode d'éclairage, qu'il en avait bien conçu les opérations, qu'il avait même indiqué les différentes substances dont on se servit ensuite pour préparer en grand le gaz hydrogène carboné. La France n'eut cependant pas l'honneur d'appliquer la première ce gaz à l'éclairage des villes.
Lebon, qui avait fait voir, à Paris, en 1801, un hôtel entier éclairé par ce moyen, fut bientôt obligé d'abandonner son appareil, et ce fut en Angleterre que ce mode d'éclairage reçut l'extension et la plupart des perfectionnements qui ensuite l'ont fait ranger au nombre des branches d'industrie les plus importantes.
L'académie des sciences, consultée par le gouvernement sur les questions qui se sont élevées au sujet de l'éclairage par le moyen du gaz, nomma, dans sa séance du 29 septembre 1823, une commission composée de MM. Prony, Gay-Lussac, Darcet, Dulong et Fresnel. Sur le rapport de cette commission, l'académie, dans sa séance du 9 février 1824, a reconnu que les procédés d'exploitation du gaz hydrogène, assujettis aux conditions que la commission indique, ne sont point une cause d'insalubrité, et ne peuvent donner lieu à des craintes fondées d'explosion ou d'incendie dans les ateliers de fabrication.


La fabrication du gaz hydrogène carbone

Le gaz hydrogène carbone, est-il dit dans le rapport de la commission, est obtenu en exposant à la chaleur rouge, dans des vases de fonte bien clos, soit du charbon de terre, soit des graines oléagineuses, soit enfin des huiles, des graines ou des résines. Les produits volatils qui accompagnent le gaz inflammable dans cette distillation se trouvent en grande partie condensés et ramenés à l'état liquide, en sortant des vases distillatoires, tandis que le gaz est reçu dans des appareils particuliers où l'on en sépare du goudron, de l'acide carbonique, de l'ammoniaque, un peu de carbure de soufre et de l'acide hydro-sulfurique. Le gaz hydrogène carboné, ainsi purifié, est conduit de là aux gazomètres où il est emmagasiné, et d'où il est ensuite réparti au moyen de tuyaux de conduite placés en terre dans tous les lieux où doit s'en faire la consommation.
C'est par la distillation du bois et du charbon que M. Lebon obtint le gaz hydrogène qu'il a, le premier, fait servir à l'éclairage.

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