L'origine de Salut
Le salut dans l'antiquité
Chaque peuple a eu sa manière de saluer. Les habitants de la Palestine et des contrées adjacentes eurent, dés les premiers temps, des idées assez justes de la politesse et des égards qui servent à former et à entretenir la douceur de la société entre les hommes. Ils se saluaient d'une façon très respectueuse, en se courbant le corps très profondément ; il y avait même, comme on le voit par l'histoire des patriarches, des occasions où l'on s'embrassait. Les Grecs et les Romains ne négligeaient pas de se rendre ces marques de considération.
Le salut selon les peuples
Parmi nous, c'est une incivilité de montrer ses pieds déchaussés ; le Japonais, au contraire, ôte un pied de sa pantoufle pour saluer. Ici nous baisons la main par respect ; dans le sous-continent indien on prend par la barbe celui qu'on salue et qu'on veut respecter. Ici les grands sont assis et les inférieurs debout ; le roi de Ternate ne donnait audience que debout, et ses sujets assis, comme en posture plus humiliée, à moins que par distinction il ne laissait quelqu'un se lever comme lui. Les Éthiopiens se prennent la main les uns aux autres, et se la portent mutuellement à la bouche ; ils se saisissent aussi de l'écharpe de celui qu'ils saluent, de sorte que ceux-ci demeurent presque nus, car ordinairement dans ce pays on ne porte qu'un simple caleçon avec cette écharpe. En Orient le salut consiste à se découvrir les pieds et à poser ses mains sur la poitrine. En Europe on se salue réciproquement en se découvrant la tête et en inclinant le corps.
Le salut militaire
Le salut militaire est un témoignage de soumission et de respect, ou un honneur que les troupes rendent au souverain, aux princes, aux généraux. On salue du drapeau, de l'épée, de la mousqueterie, du canon, etc.
Le salut, en terme de marine, est un honneur que l'on rend au pavillon d'une nation, arboré et déployé sur ses vaisseaux ou sur ses forteresses. On salue de la voix, des voiles ou du pavillon ; la plus fréquente manière de saluer est celle du canon : elle consiste à tirer un certain nombre de coups à distances égales et suivant le rang de celui qui donne le salut et de celui qui le reçoit.
Le salut d'or
Ancienne monnaie ainsi nommée parce qu'elle portait l'empreinte de la Vierge recevant la salutation de l'ange. Ces espèces furent frappées sur la fin du règne de Charles VI, roi de France, et sous celui de Henri IV, roi d'Angleterre, pendant qu'il était maître d'une partie de la France. Elles étaient de soixante-trois au marc, et valaient vingt-cinq sous tournois.